26 novembre 2003

Au secours !

Il est minuit treize. J'ai commencé à lire mes courriels (et à y répondre) à dix-neuf heures quarante-et-quelques. Deux cent deux messages à lire (plus quelques uns qui se sont rajoutés en cours de session)... Je n'en peux plus !

Oui aux moyens de communication modernes ; non à l'esclavagisme de l'homme par la machine !

24 novembre 2003

Elephant

Vu ce soir avec un autre objecteur de conscience. Drame de Gus Van Sant. Avec Alex Frost (Alex), John Robinson (John), Elias McConnell (Elias), Eric Deulen (Eric), Jordan Taylor (Jordan), Carrie Finklea (Carrie), Nicole George (Nicole), Brittany Mountain (Brittany), Alicia Miles (Acadia), Kristen Hicks (Michelle), Bennie Dixon (Benny), Nathan Tyson (Nathan), Timothy Bottoms (Mr. McFarland, le père de John), Matt Malloy (Mr. Luce, le proviseur).

L'histoire, tout le monde la connaît avant d'aller voir le film : deux adolescents font un carnage avec des armes à feu dans leur lycée, à Portland.

Tout l'art de Gus Van Sant réside en deux principes forts :
  1. ne pas prendre position (ne pas juger ou essayer d'expliquer les motivations des protagonistes) ;
  2. faire monter le suspense par une construction scénaristique et visuelle totalement maîtrisée.
C'est ce dernier point que j'ai particulièrement apprécié.

Les astuces techniques que j'ai notées : variation de la profondeur de champ (lors des déplacements, elle est particulièrement courte ce qui donne une ambiance très particulière), ralentis et retours vitesse normale progressifs, caméras suiveuses (plans américains de dos, steadycam ?), champs/contre-champs à retardement (le contre-champ pouvant arriver plusieurs séquences après le champ), chamboulement de la chronologie (quelques plans aident à s'y retrouver, mais on ne comprend vraiment quand se sont passés certains événements que vers la fin du film).

La construction du film est exemplaire. Au début, on croit que le film est lent et on découvre ensuite (bien plus tard) que Gus Van Sant nous montre des événements simultanés. A chaque fois qu'on croit pouvoir s'ennuyer, on découvre une nouvelle astuce de montage... Et on ne s'ennuie donc jamais.

La construction du film nous met sur de fausses pistes. On se dit « voilà un des tueurs. Avec sa vie, je comprends qu'il ait fini ainsi ». Et bien sûr on se trompe (ce qui, d'ailleurs, donne quelques bonnes claques aux partisans trop enthousiastes du déterminisme social). De la même manière, une fois qu'on connaît l'identité des deux tueurs, on croit à chaque séquence « ça y est, ils vont commencer le carnage », mais non : un autre flashback remplace l'événement qu'on appréhende (d'autant plus qu'à chaque flashback, notre compréhension de l'espace-temps se faisant plus précis, on reconnaît les situations prémices du drame).

Le film a été palme d'or et prix de la réalisation au festival de Cannes 2003. Cela prouve que le jury de Cannes ne peut pas toujours se tromper. Il a aussi obtenu le prix de l'Éducation Nationale (???).

Magnifique.

>> site officiel du film elephant

Good bye Lenin !

Vu ce matin en VOST. Comédie dramatique de Wolfgang Becker. Avec Daniel Brühl (Alex, le fils), Katrin Sass (La mère), Chulpan Khamatova (Lara, l'infirmière russe petite amie d'Alex), Maria Simon (Ariane, la fille), Florian Lukas (Denis, le collègue vidéaste d'Alex), Alexander Beyer (Rainer, le nouveau petit copain d'Ariane), Burghart Klaussner (Le père). Musique de Yann Tiersen.

En 1989, quand elle est tombée dans un coma consécutif à un infarctus, la maman d'Alex était une bonne camarade. Malgré l'abandon de son mari, parti à l'Ouest, elle a su s'occuper comme il fallait de ses deux enfants et de ses camarades colocataires de Berlin Est. Quelques jours après l'accident, le mur tombait et le capitalisme s'emparait de l'Allemagne fraîchement réunifiée.

Huit mois plus tard, quand la maman se réveille, le médecin est formel : un autre choc lui serait fatal. Alors, Alex décide de reconstituer l'Allemagne d'avant, juste pour elle. Il va devoir convaincre ses voisins et ses amis, surmonter les problèmes liés à la fermeture des usines et des fermes d'état, inventer des journaux télévisés qui justifient l'arrivée de Coca Cola dans l'immeuble d'en face et cela tout en essayant de vivre son premier amour et en gérant tant bien que mal la découverte par sa sœur Ariane de la présence de leur père quelque part, pas très loin.

Autant le visionnage de Matrix ne m'a pas donné envie d'en dire long (voir plus bas), autant Good bye Lenin! mérite notre attention. Dans quel autre film peut-on rencontrer...
  • un ancien cosmonaute, héros de la RDA, reconverti en chauffeur de taxi (et accessoirement en remplaçant improbable d'Erich Honecker) ;
  • une jeune berlinoise élevée en communiste et reconvertie en vendeuse de Burger Kings, formatée de la tenue jusqu'aux paroles ;
  • un jeune homme capable d'aimer sa mère à un tel point ;
  • un jeune vendeur/installateur d'antennes satellite, vidéaste à ses heures, dévoué et désintéressé comme personne (ce personnage gagne ma palme de l'ami providentiel) ;
  • et des enfants qui, pour vingt Marks, s'habillent en pionniers et chantent les hymnes au travail que la maman d'Alex enseignait quand elle n'était pas encore malade ?
... Je vous le demande.

Ce film m'a transporté d'émotions. La façon dont le réalisateur construit son film autour d'un amour filial (histoire privée) et de la chute du Mur (histoire collective) est exemplaire. On ne peut que s'associer à Alex et on galère avec lui lorsqu'il doit inventer des situations de plus en plus anachroniques pour « raccrocher les wagons » de sa mère à ceux des Berlinois de la nouvelle Allemagne.

22 novembre 2003

Un appareil photo en papier

Impressionnant, ce que les magazines tchecoslovaques proposaient à leurs lecteurs !

Ce passionné anglophone d'appareils photo du type camera obscura (chambre noire) nous propose sur son site une expérimentation de la « chose » et... Ça fonctionne !

Quelle nouveauté par rapport aux chambres noires que nous fabriquons avec mon ami Nicolas lors des stages photo/vidéo que nous encadrons ? On peut y charger un film 35 mm. !

>> Dirkon - The Paper Camera
(Lien signalé par la lettre d'information de b3ta.com).

19 novembre 2003

Matrix revolutions

Vu cet après-midi. Film d'action et de science fiction de Larry et Andy Wachowski. Avec Keanu Reeves (Thomas A. Anderson/Neo), Laurence Fishburne (Morpheus), Carrie-Anne Moss (Trinity), Hugo Weaving (L'agent Smith), Jada Pinkett Smith [Jada Pinkett] (Niobe), Harold Perrineau Jr. (Link), Nona Gaye (Zee).

Tourné en même temps que le deuxième épisode, Matrix revolutions se passe essentiellement dans le monde des machines et à Zion. Excellent travail sur les images de synthèse.

Bon. J'avais vu les deux premiers. Il fallait bien que j'aille voir le troisième et dernier. Que dire de plus ?...

Aller au cinéma un mercredi...

Aller au cinéma un mercredi, c'est une bonne idée si on ne va pas voir un film « grand public ». Sinon, on subit des adolescents bruyants et nombreux, qui s'inquiètent davantage de ce qu'affiche l'écran de leur téléphone portable que de l'histoire qui se déroule devant eux. On fait de chouettes mobiles, de nos jours. J'en ai vu avec des écrans couleur et de petits logos animés très sympathiques.

Je sais tout des amours compliquées de Julia avec Kevin. Difficile de fait autrement. Je ne me suis pas permis de donner de conseils. Peut-être aurais-je dû ? Je n'avais pas été invité à participer à la conversation, mais comme toute la salle était dans la confidence...

Je râle, mais j'étais bien content, ceci dit, qu'ils n'aient pas eu l'idée de trop discuter pendant le film. Vivent les SMS qui ôtent la parole à ces jeunes qui ont tellement besoin de communiquer qu'ils en poursuivent leurs émissions durant la projection !

Et puis, j'ai pu vérifier que, même si parfois l'expression de la chose a évolué, les préoccupations des adolescents sont toujours celles que j'essaie d'expliquer en stages BAFA. Merci, Dolto et les autres.

16 novembre 2003

Ma chanson chantée par les plus grands

Encore une exploitation des possibilités infinies de l'informatique. Tapez une phrase ou plusieurs phrases en Anglais et faites-les chanter par les plus grands interprètes.

Le logiciel utilise des mots honteusement « pompés » sur des CD. Si un mot manque, il vous demande même sur quel CD on pourrait le trouver, histoire de l'ajouter à la base.

>> Let them sing it for you

02 novembre 2003

ToutFR.com

Votre logiciel préféré est en Anglais et vous ne comprenez rien à la langue de Shakespeare ?

>> ToutFR.com - le site qui regroupe toutes les traductions francophones du WEB !

Ils se moquent des jeux vidéo de mon enfance !

Un magazine du groupe Ziff Davis a fait tester des jeux vidéo « anciens » à quelques filles et garçons âgés aujourd'hui de 10 à 13 ans.

Ils ne sont pas tendres... Évidemment.

>> Electronic Gaming Monthly - Kids Play (en Anglais)