24 novembre 2003

Good bye Lenin !

Vu ce matin en VOST. Comédie dramatique de Wolfgang Becker. Avec Daniel Brühl (Alex, le fils), Katrin Sass (La mère), Chulpan Khamatova (Lara, l'infirmière russe petite amie d'Alex), Maria Simon (Ariane, la fille), Florian Lukas (Denis, le collègue vidéaste d'Alex), Alexander Beyer (Rainer, le nouveau petit copain d'Ariane), Burghart Klaussner (Le père). Musique de Yann Tiersen.

En 1989, quand elle est tombée dans un coma consécutif à un infarctus, la maman d'Alex était une bonne camarade. Malgré l'abandon de son mari, parti à l'Ouest, elle a su s'occuper comme il fallait de ses deux enfants et de ses camarades colocataires de Berlin Est. Quelques jours après l'accident, le mur tombait et le capitalisme s'emparait de l'Allemagne fraîchement réunifiée.

Huit mois plus tard, quand la maman se réveille, le médecin est formel : un autre choc lui serait fatal. Alors, Alex décide de reconstituer l'Allemagne d'avant, juste pour elle. Il va devoir convaincre ses voisins et ses amis, surmonter les problèmes liés à la fermeture des usines et des fermes d'état, inventer des journaux télévisés qui justifient l'arrivée de Coca Cola dans l'immeuble d'en face et cela tout en essayant de vivre son premier amour et en gérant tant bien que mal la découverte par sa sœur Ariane de la présence de leur père quelque part, pas très loin.

Autant le visionnage de Matrix ne m'a pas donné envie d'en dire long (voir plus bas), autant Good bye Lenin! mérite notre attention. Dans quel autre film peut-on rencontrer...
  • un ancien cosmonaute, héros de la RDA, reconverti en chauffeur de taxi (et accessoirement en remplaçant improbable d'Erich Honecker) ;
  • une jeune berlinoise élevée en communiste et reconvertie en vendeuse de Burger Kings, formatée de la tenue jusqu'aux paroles ;
  • un jeune homme capable d'aimer sa mère à un tel point ;
  • un jeune vendeur/installateur d'antennes satellite, vidéaste à ses heures, dévoué et désintéressé comme personne (ce personnage gagne ma palme de l'ami providentiel) ;
  • et des enfants qui, pour vingt Marks, s'habillent en pionniers et chantent les hymnes au travail que la maman d'Alex enseignait quand elle n'était pas encore malade ?
... Je vous le demande.

Ce film m'a transporté d'émotions. La façon dont le réalisateur construit son film autour d'un amour filial (histoire privée) et de la chute du Mur (histoire collective) est exemplaire. On ne peut que s'associer à Alex et on galère avec lui lorsqu'il doit inventer des situations de plus en plus anachroniques pour « raccrocher les wagons » de sa mère à ceux des Berlinois de la nouvelle Allemagne.

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