Vu hier soir. Mélodrame de Lucas Belvaux. Avec Dominique Blanc (Agnès) et Gilbert Melki (Pascal).
Pascal et Agnès sont mariés depuis quinze ans. Pascal est inspecteur de police. Ça fait quinze ans qu'il couvre les agissement de Jacquillat, parrain local, en échange de doses de morphine. Ça fait quinze ans qu'Agnès est protégé du manque et des doses mal coupées par son mari qui lui fournit cette drogue dont elle ne sait pas se passer.
Un homme dangeureux vient de s'évader de prison. Jacquillat a peur pour sa vie et demande à Pascal de tuer le fugitif. Il refuse. Jacquillat décide qu'Agnès n'aura plus de morphine tant que l'évadé ne sera pas mort.
Je suis époustouflé. De mon point de vue, ce film est le meilleur des trois (voir les archives de Janvier pour les deux autres films de la trilogie). Déjà tout seul, il est très bon. Caméra à l'épaule, très gros plans, jeu d'acteur. Les émotions sont à fleur de peau et nous touchent directement au cœur. Mais, dans le cadre de la trilogie, on touche carrément au génie. Enfin, on connaît toute la vérité sur les trois histoires vues et on découvre que ce que nous prenions pour argent comptant n'était qu'une réalité tronquée. Des révélations nous donne envie de revoir les autres films pour voir si on les jugerait autrement. On s'étonne, voire on se fache, d'avoir eu un mauvais jugement sur certains personnages et en même temps on bénit Lucas Belvaux du plaisir qu'il nous donne en nous dévoilant nos erreurs.
Il paraît que les personnes qui ont vu les trois films dans un autre ordre sont toutes persuadées que c'est l'ordre qu'elles ont vécu qui est le meilleur pour voir les films. Je suis prêt à le croire. Le travail d'écriture est superbe.
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